Le parlement vote quasiment à l'unanimité l’obligation des cours EVRAS dans la grogne générale
Quelle journée mouvementée hier! Ce qui devrait passer comme une lettre à la poste etait devenue un chemin très epineux pour le pouvoir.
Hier, le 7 septembre 2023, le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a voté le décret qui rend obligatoires les cours de sexualité inspirés par le guide EVRAS pour les élèves, à partir de l'âge de 12 ans.
Une petite foule de parents et de grands-parents se sont rendus sur place. Ils ont rapidement été rejoints par un cortège de parents des quartiers populaires. La foule grandissait vite. Bientôt, la police a décidé de bloquer la rue Royale, sous les chants des manifestants qui scandaient: “Touchez pas à nos enfants!”, “Non à l’ EVRAS!”
Pendant que la police s'agitait en bas les députés et leur staff suivaient la scène par les grandes baies vitrées qui surplombent le parc royal.
Le député socialiste Philippe Courard, intercepté par le journal Kairos, clamé haut et fort qu’il allait voter en faveur de ce qu'il estime être “un texte de qualité", ajoutant qu'il serait déçu de ce qu'il qualifie comme "de l'incompréhension, du conservatisme religieux, de la bêtise et de la désinformation par toute une partie de la population qui ne connaîtrait même pas le texte. Ce serait lamentable!”
Le vote a ensuite eu lieu à huis-clos – le public, ce qui est contraire à la loi, n’ayant pas été admis à y assister.
Les 83 députés ont tous voté en faveur du décret, à l'exception de trois d'entre eux, qui se sont abstenus. Pas un seul n'a voté contre. N’est-il pas surprenant de constater une telle harmonie sur un sujet qui ne bénéficie de quasiment aucun soutien au sein de la population ?
Le collectif entièrement indépendant Démocratie Participative avait mené une enquête dans le but de mesurer le soutien à ce qui constituait le fond du décret 572. Cette enquête s'est focalisée sur la partie contentieuse du guide : le S de l' EVRAS, c'est-à-dire la partie qui concerne le domaine sexuel. Pour avoir une vision globale et représentative500.000 flyers ont été distribués dans les boîtes-aux-lettres sur l’ensemble du territoire belge.
Les premiers résultats ont été remis aux députés avant le vote. Ils ne laissent aucun doute : ce programme ne rencontre aucun soutien.
97% des personnes ayant répondu à l'enquête ne souhaitent pas que les enfants discutent des usages de la pornographie, de ses prétendus avantages et de ses inconvénients.
97% ne veulent pas que l’école introduise l’idée ou la manière dont on peut changer de genre.
94% des participants sont inquiets par rapport aux objectifs de l’EVRAS.
93% veulent carrément supprimer EVRAS.
Ce que nous avons pu constater hier, c'est la présence d'un écart énorme entre la volonté des citoyens et la classe politique, élue par les premiers pour les représenter. Rarement un tel fossé entre les citoyens et les élus a éclaté en plein jour. Démocratie Participative avertit: “Si les membres de la classe politique n’ écoutent plus ceux qui les ont élus et ceux qu'ils devraient représenter, alors le système démocratique en Belgique ne fonctionne plus. Et on risque toutes les dérives…”
Si avec ça cela ne crève pas les yeux qu’aucun parti n’en a quoi que ce soit à faire de la population... 😡😡😡